Le principe de laïcité, se fonde sur trois piliers :
– la liberté de conscience (de croire, de ne pas croire, de changer de religion ou de ne pas en avoir) et celle de manifester ses convictions dans le respect de l’ordre public ;
– la séparation des Eglises et de l’Etat, qui conduit à l’exigence de neutralité de l’administration ;
– et l’égalité de toutes et tous devant la loi.
Pour que les élèves s’en saisissent et apprennent à débattre dans le respect des opinions de chacun·e, il faut, en amont, une formation solide des enseignant·e·s ainsi que des outils supports à discussion.

La FSU-SNUipp engage l’ensemble de la profession a systématiquement privilégier le dialogue avec les élèves puis, si nécessaire, avec les familles. Si une situation l’impose, la FSU-SNUipp fait confiance aux équipes qui sauront, en ultime recours, demander à l’institution de prendre le relais.

La FSU-SNUipp s’inquiète par ailleurs des instrumentalisations diverses qui, loin de l’esprit de la loi de 1905, loi de concorde et de consensus social, ne tendent qu’à fracturer la société en stigmatisant une partie de la population.

La laïcité ne peut cependant se vivre pleinement dans certains quartiers de relégation sociale ou dans certains établissements scolaires privés sous contrat choisissant soigneusement leurs élèves alors qu’ils existent grâce à des financements publics. La laïcité a besoin de mixité sociale et de lutte contre toutes les discriminations, qu’elles soient urbaines, sociales, scolaires, de genre ou ethniques à l’encontre de l’entre-soi qui ne bénéficie qu’aux plus favorisé-es.
Le plan ministériel de mixité sociale représente à ce titre un exemple scandaleux de l’absence de volonté de l’Etat d’agir en faveur de la démocratie scolaire. Non seulement ce plan ne comporte aucune mesure de mixité sociale contraignante pour l’enseignement privé sous contrat, mais au contraire, il lui permettra même d’exiger davantage de financements publics.

Les établissements d’enseignement privé sous contrat – essentiellement catholiques – pourront ainsi, encouragés par le ministère, continuer d’offrir à la frange la plus aisée de la population un séparatisme scolaire financé par les impôts de toutes et tous.
Pour mémoire, le Puy-de-Dôme compte 283 écoles publiques et 30 écoles privées sous contrat. Si on observe l’indice de position sociale (IPS), quatre de ces dernières figurent dans le top 10.
Il reste beaucoup à faire !

Que disent les mandats de la FSU-SNUipp ?

Le SNUipp rappelle son attachement à un observatoire de la laïcité indépendant. Attaché à la laïcité qui se construit et se vit avec les élèves dans le débat et le respect des opinions diverses, il demande que tous les personnels bénéficient d’une formation de qualité, initiale et continue, et rappelle son opposition à toute formation qui s’apparenterait à du formatage. En parallèle, le SNUipp, avec la FSU, continuera de proposer à la profession des stages sur le sujet.

Défendre la laïcité

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