Si 2024 restera l’année qui a vu l’inscription de la « liberté garantie » pour les femmes de recourir à l’Interruption Volontaire de Grossesse dans la Constitution française, l’avortement reste pour autant en 2025 un véritable parcours de la combattante pour certaines femmes. Situation encore aggravée pour les mineures, les migrantes ou les femmes en grande précarité.

Dans 21 pays, l’avortement est criminalisé, exposant des millions de femmes à des risques de grossesses forcées et à des sanctions pénales sévères pour celles qui cherchent à avorter et à celles et ceux qui les aident. En Argentine, aux États-Unis, en Hongrie ou en Italie, des gouvernements conservateurs ou d’extrême droite s’efforcent de restreindre ce droit, remettant en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

Un droit attaqué à travers le monde

En France, la politique du pouvoir est toujours de réduire le nombre d’hôpitaux et de maternités de proximité. Des centres de santé sexuelle de proximité, sous prétexte d’« effort budgétaire », voient leurs portes se fermer par des collectivités territoriales (Drôme par exemple). Dans le Loiret par exemple, le Planning familial subit une baisse de subvention du conseil départemental de 10 %. dans le Puy-de-Dôme c’est le CIDFF qui doit réduire ses actions faute de versement en temps et en heure des subventions allouées !

En France, le droit à l’IVG se restreint :
– Fermetures de centres IVG et maternités, notamment en zones rurales
– Matériel inadapté et manque de personnel formé dans certains hôpitaux
– Culpabilisation et désinformation par l’extrême droite et les mouvements conservateurs
– Diminution des subventions publiques aux associations comme le Planning familial
– Double clause de conscience permettant aux professionnel·les de santé de refuser de pratiquer des avortements

Le collectif 8 mars revendique
• Un accès garanti et égalitaire à l’avortement sur tout le territoire, avec le maintien et la réouverture des centres IVG de proximité.
• La suppression de la double clause de conscience spécifique à l’IVG, et une stricte application des lois pénalisant le délit d’entrave.
• Des moyens financiers et humains accrus pour les services publics de santé et pour les
associations œuvrant pour les droits des femmes et des minorités de genre.
• Une véritable éducation sexuelle pour toutes et tous dans les établissements scolaires, comme le prévoient déjà les lois de 2001.
• Un congé rémunéré totalement en cas d’IVG, d’au moins 3 jours sans justificatif pour les personnes concernées et/ou accompagnantes.
• Une grande campagne nationale et internationale pour sensibiliser sur l’importance des droits reproductifs et l’accès à des soins sûrs et gratuits.
• L’inscription du droit à l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux, pour que ce droit soit protégé et respecté partout en Europe.

Le Collectif 8 Mars toute l’année : Osez le féminisme 63, Le Planning Familial 63, La Ligue de Droits de l’Homme 63 ; Attac 63, la FSU63, Solidaires 63, CGT EDuc’Action 63, la GT63, l’Union Etudiante 63, l’UNEF63, la France Insoumise 63, le Parti Communiste 63, Les Jeunes Communistes 63, Les Jeunes Socialistes 63, Les Jeunes Ecologistes 63, l’Union des Communistes Libertaires 63.

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Journée mondiale pour le droit à l'avortement

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